Séjour et vacances à Djerba
L’île enchanteresse des Lothophages, Djerba ou Jerba, anciennement la Méninx des Phéniciens, est située dans une zone semi-désertique au sud-est de la Tunisie, au large du golfe de Gabès. Le cheflieu de l’île est Houmt Souk (ce qui signifie « le quartier des souks »). Djerba est connue depuis l’Antiquité, notamment par la description faite dans l’Odyssée d’Homère. Ulysse et ses compagnons atterrirent sur l’île, émerveillés par ses rivages. Il envoya trois de ses hommes reconnaître les lieux. Mais ces trois compagnons se liaient avec des Lothophages, qui leur servaient du lotos. Sous l’emprise de ces fruits de miel, ils ne voulaient plus rentrer ni donner de nouvelles. Ulysse dut les ramener de force, tout en pleurs, et les mettre à la chaîne, aux fonds de leurs vaisseaux (Homère, Odyssée, IX, Gallimard, Armand Colin, 1979).
Gustave Flaubert décrit Djerba dans Salammbô comme une île aux sables d’or : « Cette île couverte de poudre d’or …où les citronniers sont hauts comme des cèdres et où l’air est si doux qu’il empêche de mourir. » Sur 120 km s’y étendent des plages de sable fin.
Sa nature sauvage, son architecture traditionnelle et ses merveilleuses plages confèrent à Djerba un charme tout particulier. Au niveau touristique, l’île offre à chacun une panoplie de choses à voir et à visiter : des vestiges et sites archéologiques uniques d’origine romaine côtoient des mosquées d’une beauté fabuleuse comme celle de Fadhloun, située à la périphérie de la ville de Midoun, l’un des monuments les plus étonnants de tout le patrimoine architectural ancien de la Tunisie. Toutes les grandes civilisations méditerranéennes ont laissé des traces indélébiles à Djerba. La Ghriba (VI siècle avant J. Ch), haut lieu du culte judaïque, est la plus vieille synagogue du monde et témoigne de la grande tolérance des Djerbiens.
Même les pirates qui accostaient l’île à maintes reprises, ont laissé leur trace : des bateaux, dignes des film-culte avec Johnny Depp, « Pirates des Caraïbes » promènent les touristes au large du port de Houmt Souk.
Au niveau de l’artisanat, Djerba excelle dans la céramique : des poteries blanches, si l’eau mélangée à l’argile est salée, des poteries couleur brique si l’eau est douce, des marmites, plats, bols, amphores et vases modelées ou émaillées connaissent une renaissance dans les ateliers de Guellala.
À Houmt Souk, la « criée au poisson » est un événement quotidien. Des crieurs publics, les « dallèl » font monter les enchères sur un simple geste des acheteurs silencieux.
Dans l’arrière-pays, dans la zone d’eau douce, l’île-jardin devient l’île-verger : de nombreux arbres fruitiers (figuiers, citronniers, orangers, pommiers, grenadiers etc.), des oliviers et palmiers jouxtent des champs de marguerites jaunes, de lentilles et de petits-pois. Faire de la randonnée à cheval à travers les sentiers qui se ramifient à l’infini, est une expérience inoubliable. Sur l’île, le temps est clément en hiver, chaud en été. De nombreuses activités sportives sont possibles : natation, sports nautiques, golf, vélo, randonnées à cheval etc. Mais on peut aussi bien se faire masser au hammam, faire de la thalassothérapie ou tout simplement du farniente. Côté culinaire, les restaurants de l’île sont réputés pour leurs fruits de mer.
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N’est-il pas irremplaçable de connaître l’autre par lui-même ?